Le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a estimé jeudi à Marseille que le vote des députés UMP contre un amendement gouvernemental au projet de loi sur le dialogue social dans les TPE était un "coup bas" contre Eric Woerth.
"C'est quand même un coup bas envers un ministre affaibli. Pourquoi? Quel est le jeu tactique de M. Copé? Cela paraît étrange", a déclaré M. Ayrault, en marge d'un déplacement à Marseille.
"Que le président du groupe UMP à l'Assemblée enfonce, comme il l'a fait hier, le ministre du Travail en faisant battre son article sur le dialogue social dans les TPE, c'est une manière de lui tirer le tapis des pieds et le signe d'une crise politique, voire morale. Ce qui se passe à la tête du pays ne va pas", a-t-il ajouté.
Pour M. Ayrault, cette crise "ne peut pas durer" et nécessite un changement rapide au sein du gouvernement.
"Le président de la République a son calendrier, je peux le comprendre, mais c'est sa responsabilité de répondre à la crise, et pas seulement par des mots, car on est rentré dans une impasse très préjudiciable au pays et à son image à l'extérieur. C'est plus grave que l'équipe de France de football, c'est ‘l'équipe France’, là", a-t-il dit.
Source : afp
"C'est quand même un coup bas envers un ministre affaibli. Pourquoi? Quel est le jeu tactique de M. Copé? Cela paraît étrange", a déclaré M. Ayrault, en marge d'un déplacement à Marseille.
"Que le président du groupe UMP à l'Assemblée enfonce, comme il l'a fait hier, le ministre du Travail en faisant battre son article sur le dialogue social dans les TPE, c'est une manière de lui tirer le tapis des pieds et le signe d'une crise politique, voire morale. Ce qui se passe à la tête du pays ne va pas", a-t-il ajouté.
Pour M. Ayrault, cette crise "ne peut pas durer" et nécessite un changement rapide au sein du gouvernement.
"Le président de la République a son calendrier, je peux le comprendre, mais c'est sa responsabilité de répondre à la crise, et pas seulement par des mots, car on est rentré dans une impasse très préjudiciable au pays et à son image à l'extérieur. C'est plus grave que l'équipe de France de football, c'est ‘l'équipe France’, là", a-t-il dit.
Les députés UMP, emmenés par leur patron Jean-François Copé, ont, fait exceptionnel, mis en minorité le gouvernement, représenté par le ministre du Travail, en votant dans la nuit de mercredi à jeudi contre un amendement destiné à rétablir un article-clé du projet de loi en faveur du dialogue social dans les très petites entreprises (TPE).
La majorité UMP a voté mercredi à l'Assemblée contre un amendement du gouvernement qui voulait rétablir un article-clé du projet de loi sur le dialogue social dans les TPE (entreprises de moins de onze salariés) déjà supprimé en commission.
Fait rare, les députés UMP, emmenés par leur patron Jean-François Copé, sont donc allés au bout de leur fronde en votant contre l'amendement défendu par Eric Woerth, ministre du Travail, par ailleurs pris dans la tourmente de l'affaire Bettencourt.
"C'est la première fois depuis trois ans que je vais voter contre une disposition gouvernementale. C'est une responsabilité que je prends et que j'assume", a déclaré M. Copé.
Tout aussi peu banal, l'amendement de M. Woerth a été soutenu par...les députés de l'opposition PS et PCF, qui ne voulaient pas "rejoindre le front du refus". "On verra bien qui soutient le gouvernement, cela sera assez marrant", a ironisé le député PCF Roland Muzeau.
Cet amendement de M. Woerth voulait rétablir la possibilité de créer des "commissions paritaires régionales" pour permettre le renforcement du dialogue social" dans les entreprises de moins de onze salariés avec un appui collectif aux salariés et aux employeurs des entreprises".
Les députés UMP avaient supprimé en commission ce dispositif adopté au Sénat, craignant de "nouvelles contraintes" pour les TPE.
Source : afp
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