La commission des Affaires économiques de l'Assemblée a adopté mercredi un projet de résolution des députés PCF, Verts et Parti de Gauche, visant à créer une commission d'enquête sur "la situation de l'industrie ferroviaire française", a-t-on appris de source parlementaire.
Cette initiative d'Alain Bocquet (PCF) a désormais toutes les chances d'être entérinée en séance publique le 8 décembre (il faudrait une majorité des trois cinquième pour la rejeter). L'UMP n'a pas participé au vote en commission, selon une source parlementaire.
- Le groupe GDR (PCF, Verts, PG) a décidé d'utiliser son "droit de tirage", dispositif en vigueur depuis la révision constitutionnelle de 2008 et qui permet à chaque groupe parlementaire d'obtenir sans condition une commission d'enquête par session.
Alain Bocquet s'est "inquiété" au cours d'une conférence de presse mercredi que "l'industrie ferroviaire française soit dépouillée" au profit des pays émergents, citant l'exemple de la Chine. Il a mis en avant la "vulnérabilité" des entreprises sous-traitantes de cette industrie, notamment dans le Nord de la France.
"On applique un peu à l'industrie ferroviaire, la méthode de l'automobile", a-t-il souligné. "Nos usines deviennent des usines où l'on ne fabrique que des prototypes" même si l'industrie ferroviaire française reste "un fleuron".
Le but de la commission est de faire "une photo" de la situation actuelle et "d'avancer des idées", a poursuivi M. Bocquet. "Nous ne sommes pas dans une démarche de sinistrose mais dans une perspective de développement", a aussi expliqué André Chassaigne (PCF).
"Pour des raisons d'emplois et des raisons tenant à l'écologie, c'est plutôt une industrie d'avenir", a jugé de son côté Yves Cochet (Verts), qui a qualifié de "bienvenue" l'initiative communiste à laquelle il s'est associé.
Source : afp
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