Le groupe Socialiste Radical et citoyen a élaboré une proposition de loi qui instaure une épreuve de formation aux 1er secours pour les candidats au diplôme national du brevet des collèges. Guy CHAMBEFORT fait parti des signataires
Chaque année, en France, 60 000 personnes décèdent d’un arrêt cardiaque, 20 000 décès sont imputables aux accidents domestiques et la route a tué 4 000 personnes. On estime que dans 30 % des cas, le décès aurait pu être évité s’il avait été prodigué des soins de premiers secours dans les minutes suivant l’accident.
La formation « prévention et secours civiques de niveau 1 » (PSC1) a vocation de faire de celui qui la suit le premier maillon de la chaine de secours qui permet de sauver des milliers de vie chaque année. Elle est accessible à tous, sans pré-requis à partir de 10 ans et dure une dizaine d’heures.
Si la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique et la loi du 13 août 2004 de modernisation de la sécurité civile rend cette formation obligatoire dans les établissements d’enseignement publics et privés sous contrat des premier et second degrés, elle n’est pas appliquée faute de volonté politique forte.
Le groupe SRC propose donc de l’intégrer à l’examen du diplôme national du brevet des collèges.
En plus d’évaluer les compétences et les connaissances acquises à la fin du collège, ce diplôme fait appel à des notions moins académiques relevant du « vivre ensemble ». Depuis 2007, il comporte en effet une note dite de « vie scolaire ». L’enseignement dispensé dans le cadre de la discipline « éducation civique » a aussi permis au collégien de prendre toute la mesure du devoir moral qui incombe à tout citoyen de porter secours aux personnes en danger. Il s’agit là de formation à la citoyenneté active.
Pour offrir une dimension citoyenne supplémentaire à cette formation, celle-ci sera assurée par des jeunes ayant choisi de s’engager dans une mission au service de la collectivité dans le cadre du service civique.
Cette formation pourra être prévue dans le cadre de la convention qui lie les conseils généraux aux services départementaux d’incendie et de secours. Ces derniers pourront mettre en œuvre cette formation grâce aux emplois service civique qu’ils ont d’ores et déjà ou qu’ils auront recrutés.
Cette intégration répond tout d’abord à la nécessité d’améliorer la qualité et la rapidité des soins de premiers secours, condition nécessaire pour sauver la vie des victimes d’accidents.
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