Le projet de loi de finances 2012, présenté le 28 septembre, prévoit la suppression de 30 400 postes dans la fonction publique d’État. Avec 14 000 suppressions, le ministère de l’Éducation nationale sera le plus touché.
La politique du non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux se poursuit dans la fonction publique d’État. Le projet de loi de finances (PLF) pour 2012, dévoilé le 28 septembre par François Baroin et Valérie Pécresse en Conseil des ministres (lire le dossier sur le site du ministère du Budget et le compte-rendu du Conseil), prévoit ainsi 30 400 nouvelles suppressions de postes, portant à quelque 150 000 le nombre d’équivalents temps plein supprimés depuis 2008.
Les ministères qui seront les plus touchés en 2012 sont l’Éducation nationale (14 000 suppressions de postes), la Défense (7 462), l’Intérieur (3 621) et le Budget (2 870). Deux ministères sont épargnés : la Justice, où 515 emplois seront créés, et l’Enseignement supérieur, où aucune suppression de poste n’est programmée. Les opérateurs de l’État (Pôle emploi, ONF, Météo France…) ne sont quant à eux pas épargnés : 1 106 emplois seront supprimés en 2012, sur 373 456 équivalents temps plein.
En 2010 et 2011, 33 749 et 31 538 postes ont été successivement supprimés dans la fonction publique d’État dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), lancée en 2007 pour réduire les dépenses publiques.
Le budget de 2012 précise, par ailleurs, que “pour la première fois, la masse salariale de l’État diminue à périmètre constant de 167 millions d’euros”. Et l’économie résultant des suppressions de postes s’élèvera à 970 millions d’euros. Le gouvernement fait savoir que 50 % des économies induites par cette politique du “un sur deux” seront reversés aux agents. Ainsi, en 2012, l’enveloppe reversée aux agents sous forme de primes, d’intéressement collectif ou encore de rénovation des grilles de rémunération est évaluée à 526 millions d’euros.
Source : Acteurs publics
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