Vincent Peillon a déclaré mercredi qu'il "comptait beaucoup" sur les collectivités locales pour réussir la réforme des rythmes scolaires, jugeant qu'elles n'étaient "pas que des carnets de chèques" et qu'elles devaient "aussi pouvoir décider" sur le plan pédagogique.
L'intérêt des élèves prime, a rappelé le ministre de l'Education nationale, devant la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale.
A cet égard, "le retour à une semaine plus étalée, avec neuf demi-journées" est "essentiel", ainsi que "des journées moins chargées en temps scolaire": "cette situation est possible, nous pouvons avancer à la condition que les uns et les autres fassent des efforts", a-t-il assuré.
Il faut que "les collectivités locales, avec des particularités qu'il faudra prendre en compte pour ce qui concerne les communes les moins riches, décident si on fait ou pas l'effort", a-t-il poursuivi, aux côtés de la ministre déléguée à la Réussite éducative George Pau-Langevin.
"Je compte beaucoup sur les élus locaux pour réussir", a dit M. Peillon, rappelant que "25% de la dépense éducative vient des collectivités".
Dans le projet de loi d'orientation et de programmation, qui sera présenté en conseil des ministres en décembre, "beaucoup d'éléments associeront mieux les collectivités qui ne sont pas que des carnets de chèques", a-t-il ajouté.
Elles "doivent aussi pouvoir décider et contractualiser des orientations pédagogiques, des contrats d'objectifs, des plans éducatifs locaux", a expliqué le ministre.
S'agissant des enseignants, ils "doivent garder un temps d'enseignement identique à celui qu'ils ont aujourd'hui, et donc nous devons rester dans un volume calculé annuellement et qui se décline après, semaine par semaine", a dit M. Peillon.
"L'Etat doit faire des efforts, il m'a semblé qu'il les faisait dès lors qu'il considérait que l'éducation était une priorité", a ajouté Vincent Peillon.
Source : Afp
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