Un peu plus d'un an après le fameux discours de Grenoble, durant lequel Nicolas Sarkozy avait appelé à l'accélération du démantèlement des camps de Roms et leur expulsion, le collectif Romeurope et la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) constatent que finalement rien n'a véritablement changé : il y a toujours autant de camps et de Roms, à la différence près que ces camps sont dorénanvant moins accessibles ce qui provoque une marginalisation accrue et des conditions de vie plus difficiles à supporter.
La politique menée reste donc "inefficace, inhumaine et indigne". Passons sur les nombreux épisodes scandaleux maintes fois évoqués dans la presse portant sur l'existence d'une circulaire ethnique, ou encore les nombreux amalgames sur fond d'ignorance du pouvoir. Le pire est que le Ministère de l'Intérieur bénéficie de cette situation intolérable: les chiffres de l'expulsion sont élevés ce qui permet au Président de dire qu'il a tenu ses engagements, quand bien même la situation sur le terrain reste inchangée puisque certains sont expulsés quatre à cinq fois par an.
Nous sommes donc dans un cercle vicieux: le gouvernement se satisfait des chiffres mais ne voit pas plus loin que le bout de son nez et se révèle incapable de gérer les conséquences de sa politique ultra-sécuritaire. Le climat délétère installé depuis juillet dernier reste bien présent et sent toujours aussi mauvais.