Madame le Maire, Monsieur le Maire,
Le Programme de Modernisation des Itinéraires Routiers (PDMI), initié par le gouvernement, prévoit pour la période 2010-2014 une enveloppe pour l'Allier de 97 millions d'euros alors que les montants estimés pour les routes nationales de notre département sont de plus de 250 millions d'euros. Nos besoins représentent la moitié de ceux recensés en Auvergne et notre département obtient à peine 40 % des crédits du PDMI de notre région. C'est pourquoi nous plaidons pour un plan supplémentaire spécifique sur la RN7. En effet, l’acceptation de la mise en concession de la RCEA laissait espérer que l’Allier bénéficierait d’une aide supplémentaire pour la RN7.
Le Préfet précédent avait notamment indiqué que la déviation de Villeneuve-sur-Allier était financée. Aujourd’hui, on nous demande de choisir entre celle de Villeneuve et celle de Bessay-sur-Allier.
L'Etat a transféré la plus grande partie des routes nationales aux départements. Il a gardé à sa charge, la RCEA, la RN 7 et la RN 209 et demande maintenant pour ces dernières des cofinancements du Département et de la Région. Nous sommes donc bien face à un désengagement de l'Etat. Deux ans ont été perdus pour l’étude d’un partenariat public privé maintenant abandonné.
Certains aujourd'hui accusent des collectivités locales notamment la région Auvergne. Les mêmes voteront la réforme territoriale qui mettra fin à la clause de compétence générale et interdira la participation des collectivités aux financements croisés qu'ils réclament aujourd'hui. Pour notre part, nous continuerons inlassablement à prôner l'unité des élus de notre département pour obtenir plus de l'Etat.
En raison de la présence d’itinéraires de substitution, nous acceptons la mise en concession de la RCEA à la condition que la gratuité soit assurée pour le trafic local et que le nombre d'échangeurs soit maintenu. Cette décision est difficile pour nous. Nous la prenons afin que le réaménagement de la RCEA s’achève plus rapidement. Cependant, les interventions contre le Président du Conseil général de Saône-et-Loire refusant la concession sont regrettables, dans ce département, le contexte routier n’est pas le même car il n’existe pas d’itinéraires de substitution.
En février 2009, l'Etat s'était engagé par la voix de M. BUSSEREAU, Secrétaire d'Etat aux transports, à apporter 350 millions d'euros au concessionnaire. Le 5 novembre dernier, le Préfet de Région nous soumet plusieurs projets de concession qui ne répondent pas aux conditions posées et nous signifie que l'Etat ne pourrait pas apporter les sommes prévues.
La question de la mise à niveau des routes nationales de l'Allier ne doit pas être un enjeu politicien à quelques semaines des élections régionales. Nous en appelons au rassemblement des forces vives de ce département. La seule voie est de maintenir une pression unitaire sur le gouvernement sur la base des promesses ministérielles et présidentielles faites en 2008 à Saint-Pourçain-sur-Sioule.
Nous vous prions de croire en notre sincère dévouement.
Guy CHAMBEFORT
Jean MALLOT