Questions du député et réponses du gouvernement...
C’est un dossier que nous avons déjà ouvert ensemble...
Et voici un exemple supplémentaire qui prouve qu’un député saisi d’une question sur la politique du gouvernement a intérêt à questionner directement le ministre concerné plutôt que d’utiliser la voie parlementaire mise à sa disposition.
La conséquence, vous l’avez comprise, est que si le demandeur est plus rapidement renseigné, la démarche n’est pas imputée au rapport d’activité du député par ceux qui s’amusent à établir des classements utilisant des grilles d’évaluation d’une pauvreté si étonnante qu’il est difficile de ne pas y voir une tentation de laisser-aller aux charmes de l’antiparlementarisme.
Vient ensuite le temps de l’exploitation du classement et donc celui des jugements péremptoires plus ou moins bienveillants ou même du simple règlement de compte devant des auditoires ou des lectorats privés d’une véritable information.
Le dilemme pour un parlementaire ne serait-il pas: mieux travailler ou paraître travailler plus ?
Exemple 1: utilisation de la voie directe
Le 7 mai 2009, Guy Chambefort, député de l’Allier, saisit par lettre Xavier Darcos, le Ministre de l’Education, après un courrier du SNES/FSU qui lui avait fait part de ses inquiétudes sur le devenir des Assistants d’Education.
Le 19 mai 2009, en retour, le ministre fournit des explications qui peuvent être transmis au SNES/FSU.
Cliquez ici pour accéder à cette lettre.
Durée de l’opération: 12 jours!
Exemple 2: utilisation de la voie parlementaire
(dates de publication au Journal Officiel)
Le 5 Août 2008, Guy Chambefort, député de l’Allier, saisit le Ministre du Travail sur les emplois aidés remis en cause par la diminution en nombre et par la réduction du niveau de participation de l’Etat.
Le 13 janvier 2009, la réponse est publiée au Journal Officiel...
Durée de l’opération: plus de 6 mois...
Cliquez ici pour accéder à un article déjà écrit sur cette question, le 25 janvier 2009.
Moralité...
- Peut-on reprocher à un député d'essayer d'être le plus rapide possible pour les interventions qui lui sont demandées?
- Peut-on en conscience accepter de considérer comme un critère significatif l’action d’un député, qui veut plus servir que paraître, le nombre de questions écrites aux ministres passant par la voie parlementaire?
- Peut-on, au nom d’une simple urbanité, le qualifier «d’inaudible»?
- Faut-il augmenter la paperasserie et les dépenses publiques en posant la même question à la fois par la voie directe et la voie parlementaire?
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