Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a jugé dimanche que la Francophonie était "un élément de résistance contre les forces du chaos", en ouvrant la 35e session de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF).
"Le monde, c'est une banalité de le dire, est devenu multipolaire, donc volatile et instable, sans puissance unique capable d'exercer sa suprématie comme les Etats-Unis au XXe siècle", a déclaré M. Accoyer, en accueillant la 35e session de l'APF, qui ne s'était pas réunie à Paris depuis 15 ans.
"La Francophonie est un élément majeur en faveur de la solidarité et de l'intégration, un élément de résistance contre les forces du chaos", a-t-il plaidé.
Il a fait valoir l'attachement de la France à la Francophonie, en soulignant que depuis un an elle était "inscrite dans la Constitution française" et demeurait "plus que jamais une des priorités de la politique de la France".
"Plus que jamais, a-t-il dit, les valeurs qui sont les siennes et au premier rang la défense de la diversité des cultures et du dialogue interculturel sont appelées à jouer un rôle majeur dans un monde où l'intégration des économies va trop souvent de pair avec l'exacerbation des identités et des rivalités".
Pour lui, la Francophonie "permet de dépasser le cadre national et les actions bilatérales traditionnelles pour mettre en oeuvre une dynamique qui accorde toute sa place à un travail en réseau fondé sur le partenariat entre une multitude d'acteurs diversifiés".
Alors que l'APF doit plancher dans l'après-midi sur la crise financière et la lutte contre la pauvreté et pour le développement, M. Accoyer a estimé que cette crise était "une épreuve commune qui exigeait des réponses coordonnées".
"Les deux problèmes majeurs, a-t-il poursuivi, sont l'extension de la pauvreté et la tentation de l'unilatéralisme et du repli". "Si le développement n'est pas commun, les pays dit occidentaux créeront les conditions propices à la violence dans les pays qui auront été oubliés", a-t-il averti.
En ouvrant la séance, M. Accoyer a exprimé sa "vive émotion" et a assuré, au nom de l'APF sa "compassion et sa solidarité" à la délégation comorienne qui a dû annuler sa venue, après le crash de l'Airbus de Yemenia au large des Comores qui a fait 153 morts.
source:afp
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