La proposition de loi visant à légaliser l'euthanasie répond "au seul souci de liberté pour chacun", estime Jean-Luc Romero, président de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD), dans une lettre ouverte aux députés.
Cette proposition, cosignée par les députés PS, apparentés et PRG, "est différente de la nôtre, mais reste une loi d'humanité, de respect et de dignité", souligne M. Romero dans sa lettre aux députés qui ont débattu du sujet hier jeudi.
"Cette perspective de légaliser l'euthanasie -qui remporte l'adhésion d'une très large majorité de Françaises et de Français, quelle que soit leur appartenance politique et quelle que soit leur pratique religieuse- répond au seul souci de liberté pour chacun", indique le conseiller régional d'Ile-de-France.
Un sondage, publié en mai, indiquait que 86,3% des Français sont favorables à une légalisation de l'euthanasie.
Pour le président de l'ADMD, la législation actuelle, appelée loi Léonetti, du nom du député qui l'a portée, "ne permet pas de garantir aux citoyens de notre pays une fin de vie conforme à leurs propres volontés".
"Sans une loi accomplie, nous savons que des euthanasies clandestines sont pratiquées", et ce "sans consultation préalable du patient", et que "ceux qui réclament une délivrance sont maintenus dans des souffrances inacceptables".
Pour répondre "à ceux qui craignent les dérives", M. Romero souligne que "la loi encadre et précisément évite les dérives".
La proposition prévoit que "toute personne majeure, en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable, infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée et qu'elle juge insupportable, peut demander à bénéficier d'une assistance médicalisée pour mourir dans la dignité".
Le texte, présenté dans le cadre d'une niche parlementaire socialiste, a été rejeté la semaine dernière en commission et devrait donc l'être aussi lors de l'examen en séance publique.
L'Alliance pour les Droits de la Vie, hostile à la légalisation de l'euthanasie, devait manifester devant l'Assemblée jeudi , au moment même où le texte était discuté.
source: afp
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