Réactions à l'Assemblée nationale après le discours de Nicolas Sarkozy en banlieue parisienne où le chef de l'Etat a répété qu'il ne procéderait "jamais" à une régularisation massive des étrangers sans-papiers, et alors que le bureau national du PS doit se prononcer mardi soir sur cette question :
Manuel Valls (député-maire PS d'Evry) : "Ce n'est pas en expliquant qu'on va régulariser tout le monde d'un côté ou en disant que l'on ne régularisera jamais que l'on fait avancer le débat. Je pense qu'il y a des conditions d'intégration en matière d'emploi, d'école, d'habitat pour que les immigrés dont nous avons besoin puissent s'installer dans de bonnes conditions".
Bruno Le Roux (député PS de Seine-Saint-Denis, où le chef de l'Etat s'est rendu) a dénoncé "l'instrumentalisation du thème en allant en coup de vent" en banlieue. "Personne ne lui demande de régularisation massive" mais il y a "plusieurs centaines de milliers de personnes sur notre territoire qui ne sont pas expulsables et pour lesquels il faut une régularisation large".
Noël Mamère (député-maire Vert de Bègles) : "Tout cela sent très mauvais. On va chercher dans les poubelles les oripeaux de 2002 pour la campagne de Chirac et ceux de 2007 qui ont fait le succès de Sarkozy: tolérance zéro, l'étranger qui est indésirable, la terre qui ne ment pas. Ce sont toutes ces saloperies qu'on nous ressort.
Il y a 5.200 sans-papiers qui sont en grève. Des gens qui travaillent, qui ont leur famille, qui paient des impôts et on ne veut pas les régulariser pour des raisons idéologiques. On a peur que le FN revienne, mais il reviendra.
Si le gouvernement était prêt à frapper les utilisateurs de sans-papier, il ne leur aurait pas réduit la TVA (dans la restauration).
La régularisation doit être très importante comme en Italie, au Portugal, en Espagne".
source: afp
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