La banque centrale iranienne invite les détenteurs de billets de banque comportant des inscriptions ajoutées par un tiers à les échanger.
Les opposants aux président Ahmadinejad utilisent les rials qui passent de main en main pour contrer la censure.
Halte aux graffitis sur les rials... C'est le mot d'ordre de la banque centrale iranienne qui demandent à tous les détenteurs de billets présentant des messages ajoutés par un tiers de les échanger dans l'établissement bancaire de leur choix.
Pour lutter contre la censure, les opposants au président Mahmoud Ahmadinejad n'hésitent pas en effet à écrire ou à imprimer des slogans explicites sur les billets de banque, dont la vocation est de passer de main en main. A fortiori, dans un pays ou l'essentiel des transactions se font en espèces.
Evidemment, les autorités iraniennes s'abstiennent de préciser quels sont les slogans ou les images les plus répandus sur ces billets d'humeur. Mais les internautes s'amusent à collectionner les plus originaux.
Certains billets comportent même une photo de Neda, l'étudiante en philosophie tuée d'une balle dans la poitrine en juin 2009 lors d'une manifestation contre le pouvoir.
Sur les murs et les panneaux de signalisation des villes iraniennes, on voit apparaître régulièrement des slogans contre le pouvoir, à commencer par le très explicite "Mort au dictateur". Ces graffitis sont, cela va sans dire, effacés illico.
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