Samedi 13 février, les salariés de l’usine Phillips de Dreux ont reçu une lettre recommandée leur intimant de ne pas se rendre ce matin sur leur lieu de travail. Cette pratique est inacceptable.
Phillips n’est, hélas, pas la première entreprise à avoir recours à ce type de pratiques scandaleuses.Licenciements par SMS, déménagement de l’outil de production pendant les vacances, propositions de reclassement à l’autre bout de l’Europe ou du monde ne sont pas rares, ainsi qu’en témoignent de nombreux salariés .
Le Parti socialiste demande au Gouvernement de faire respecter le droit du travail et de sanctionner, par tous les moyens légaux et financiers, ce type d’agissements.
Dans le cas de Phillips, les syndicats n’ayant pas prononcé d’avis sur le plan de sauvegarde de l’emploi, la procédure de consultation du comité d’entreprise n’est pas terminée.
La France n’est pas le Far West, mais un État de droit.
Les grands groupes n’ont pas à s’y comporter en desperados. Leurs dirigeants agiraient-ils avec un tel sentiment d’impunité si l’exécutif et sa majorité, depuis huit ans, n’avaient pas démantelé des pans entiers du code du travail et des protections collectives ?
Le gouvernement Sarkozy-Fillon ne saurait rester inerte face aux licenciements et aux fermetures de sites effectués dans de telles conditions, ni se contenter de dire que des efforts de reclassement et de revitalisation des sites ont été entrepris.
Communiqué du ps
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