Le rapport 2009 de la HALDE montre une augmentation très forte du nombre de recours : + 21%. Créée en 2005, la Halde a vu le nombre des saisies passer de 1500 pour sa première année d’activité à plus de 10.000 pour l’année 2009.
Bien que cette augmentation soit aussi le résultat d’une meilleure reconnaissance de la Halde par les victimes de discriminations, elle révèle une situation grave, surtout en ce qui concerne le déroulement des carrières dans le privé, qui représente les deux tiers des saisies et confirme ainsi les témoignages de nombreux inspecteurs du travail, eux aussi engagés sur le terrain du respect des droits des salariés.
De manière générale les chiffres reflètent une réalité que tous les acteurs associatifs dénoncent depuis de nombreuses années. Il faut aussi rappeler que ces chiffres ne tiennent pas compte des actes et sentiments de discriminations lors de certains contrôles d’identité, les conflits entre citoyens et agents de police relevant de la seule compétence de la CNDS (commission nationale de déontologie et de la sécurité).
Plus que jamais, il faut doter nos institutions chargées de veiller l’égalité des moyens et des compétences pour agir.
- Pourtant les députés UMP n’ont de cesse de vouloir baisser les crédits d’une Haute Autorité qui a déjà bien du mal à remplir sa mission.
Les discriminations, le racisme, l’homophobie ou le sexisme sont autant de comportements et d’opinions qui insultent notre modèle républicain. Ils brisent l’espoir d’une société Française solidaire, où l’égalité ne serait plus une vague idée mais bien une réalité de notre quotidien.
- La lutte contre toutes les discriminations doit être une priorité de l’action gouvernementale et comme face à la crise et au chômage, quand le Gouvernement démissionne, le PS entend agir.
C’est le sens de la « Charte des élus socialistes pour lutter contre les discriminations ».
Nous avons décidé de créer des missions régionales de lutte contre les discriminations qui appliqueront ses 10 engagements concrets.
Le Gouvernement et l’UMP, plutôt que d’agir, ont encouragé les comportements discriminants. Dans le débat sur l’identité nationale, nous avons eu droit à un florilège d’expressions racistes et discriminantes venant de ministres de la République.
Ni le Président de la République ni le Premier Ministre n’ont dénoncé ces dérapages, et plus grave, ils ont défendu leurs collègues.
Défouloir raciste et xénophobe, ce débat a encore décomplexé les attitudes discriminantes et racistes.
Les statistiques de la Halde en sont probablement un témoignage supplémentaire.
communiqué du parti socialiste
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