Depuis plusieurs semaines, le Parti Socialiste n'a de cesse de dénoncer la vente de la régie publicitaire de France Télévisions et, plus encore, les conditions dans lesquelles elle s'opère. A cet égard, il salue la large mobilisation des auteurs, des producteurs et des professionnels du secteur qui s'opposent à ce qui s'apparente à un coupable mélange des genres.
En effet, le principal bénéficiaire de cette vente annoncée n'est autre que Stéphane Courbit, proche du Chef de l'Etat et surtout actuel producteur des cases les plus lucratives de France 2. Le risque de conflit d'intérêts est flagrant puisque, via la régie publicitaire, il aura la capacité d'imposer aux chaînes publiques sa ligne éditoriale et, par là même, ses propres productions.
Par ailleurs, le groupe Publicis associé à M. Courbit pour cette acquisition, pourrait abuser de sa position pour évincer ses concurrents et attirer ainsi vers lui de nouveaux annonceurs.
C'est la raison pour laquelle le Parti Socialiste demande solennellement au gouvernement de mettre immédiatement un terme aux négociations exclusives qui sont actuellement en cours entre France Télévisions et le consortium LOV‐Publicis.
- Il note d'ailleurs que la direction de France Télévisions vient de considérer qu'en cas d'acquisition de la régie publicitaire, M. Courbit devrait faire un choix en abandonnant son métier de producteur. Quant au ministre de la Culture et de la Communication, il vient de rompre le silence assourdissant du gouvernement sur cette vente, en estimant soudainement qu'elle « posait un problème déontologique ».
Le Parti Socialiste tient enfin à souligner l'incohérence de cette opération alors que le doute s'accroît sur la perspective d'une suppression totale de la publicité à France Télévisions en 2011. Il tient, à cet égard, à exprimer à nouveau sa plus vive inquiétude sur l'avenir de l'audiovisuel public mis sous double tutelle politique et budgétaire, il y a tout juste un an.
La pérennité de son financement est, en effet, assurée par une taxe sur les opérateurs de télécommunications qui fait actuellement l'objet, de la part de la Commission européenne, d'une procédure d'infraction contre la France.
Communiqué du parti socialiste
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