Sa rencontre avec le ministre du Travail, Eric Woerth, lui a laissé un «pressentiment fort». Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, est convaincu que le gouvernement va décider de «décaler l’âge minimum de départ» en retraite, et que «le sujet des 60 ans est tranché».
«On a vraiment le sentiment qu’il va décaler l’âge de départ vers 61 ans, 62 ans ou plus», prédit Chérèque. Après deux heures de discussions rue de Grenelle, le cédétiste a affirmé à la presse que «le gouvernement peut toujours nous faire des signes sur les carrières longues et la pénibilité, s’il fait une réforme qui décale l’âge de départ après 60 ans, il accentuera les inégalités, donc il y aura un fort désaccord avec la CFDT».
«Je ne vois pas comment, à ce niveau de la discussion, on pourrait être d’accord avec le gouvernement», a-t-il mis en garde, déplorant que «le gouvernement aborde le sujet uniquement dans des paramètres financiers».
Pour le leader de la CFDT, «comme on s’achemine vers la fin de la possibilité de partir à 60 ans, si l’on veut que le gouvernement ne mette pas cette mesure en œuvre, il est important que le 27 mai, les salariés se mobilisent pour faire pression sur le gouvernement avant qu’il décide».
Sur les pistes du gouvernement pour de nouveaux financements des retraites par une taxation des hauts revenus ou du capital, Chérèque a regretté un «grand flou». «On est assez dubitatifs. On n’acceptera pas une simple mesure symbolique», a-t-il poursuivi, en jugeant «pas normal que les revenus du capital soient taxés deux à trois fois moins que ceux du travail».
Sur la pénibilité, «on a un désaccord avec la façon dont le gouvernement semble vouloir traiter le sujet avec une méthode plus individuelle et médicale». Interrogé sur les réponses du gouvernements aux remarques de la CFDT, Chérèque a affiché sa déception: «la réponse sur tous les sujets, c’est 'tout est ouvert, on n’a pas décidé'"».
Source : afp et liberation.fr
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