Le président de l'Assemblée nationale souhaite discuter d'une éventuelle interdiction de l'usage de Twitter par les députés lors des auditions et commissions à huit clos.
Bernard Accoyer a indiqué que le sujet sera mis à l'ordre du jour du Bureau, l'instance qui gère le fonctionnement de l'Assemblée.
"Les nouvelles technologies sont là, il faut s'en féliciter, elle font circuler l'information de manière de plus en plus rapide. Mais elles ne peuvent remettre en cause le respect du huis-clos lorsque l'Assemblée ou une commission décide de siéger à huis-clos", a-t-il expliqué à l'Association des journalistes parlementaires, relate l'AFP.
- " Cela m'amuse un peu, car nombre de personnes ont transgressé le huis clos, mais ils l'ont fait à l'ancienne, en envoyant des SMS sous couvert d'anonymat aux journalistes, en sortant de la salle avant même la fin de l'audition pour s'épancher auprès des journalistes ... à commencer par le président du groupe UMP lui-même... ou en expliquant en détail le contenu de l'audition, dès la fin des débats." réplique le député de la Haute Savoie sur son blog.
- Rien ne dit pour l'instant que le Bureau de l'Assemblée se prononce pour l'interdiction de Twitter dans certaines conditions. Une position qui sera difficile à faire passer auprès des parlementaires dont un nombre croissant ont compris l'intérêt d'utiliser ce type de service pour accroître leur notoriété auprès des médias et des internautes, efficaces relais d'opinion auprès de leur électorat.
- C'est le cas de Yannick Favennec. Le député de la 3ème circonscription de la Mayenne s'est ainsi illustré le 1er juillet en twittant depuis une réunion à l'Elysée entre le Président et les parlementaires de l'UMP qu'un remaniement ministériel était programmé pour le mois d'octobre. Un tweet qui s'est transformé en dépêche AFP aussitôt très largement reprise.
En février dernier, les députés français avaient déjà essuyé une limitation de leur usage de l'internet par la mise en place d'un système de filtrage de sites illicites ou controversés sous prétexte qu'ils étaient des facteurs de propagation de virus.
Source : lvpdf.com
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