Les députés n'ont pas eu le temps d'aborder la mesure-phare du projet, le report de l'âge légal du départ en retraite de 60 à 62 ans. Cette question devait faire l'objet des débats, vendredi matin, dès 9h30.
- Ils ont en revanche eu le temps d'adopter l'article 4 du projet selon lequel les assurés devront savoir, dès 56 ans, le nombre de trimestres qu'il leur faudra accumuler pour pouvoir bénéficier d'une retraite à taux plein, compte tenu du fait que la réforme de 2003 sur les retraites pose le principe d'un allongement de la durée d'assurance en fonction de l'allongement de l'espérance de vie.
- Marisol Touraine, pour les socialistes, a préconisé "des mesures démographiques", car, a-t-elle expliqué, "nous ne pouvons pas ne pas tenir compte de l'allongement de l'espérance de vie".
Elle a proposé- en vain - que l'allongement de la durée de cotisation n'excède pas la moitié des gains d'espérance de vie alors qu'aujourd'hui, il représente deux tiers d'allongement d'activité pour un tiers de retraite.
- Le groupe GDR a, seul, demandé la suppression de l'allongement automatique des cotisations, Martine Billard (Parti de gauche) considérant que "le seul critère pertinent n'est pas tant l'espérance de vie que l'espérance de vie en bonne santé".
"La retraite est un droit parce qu'il est légitime de ne pas passer toute sa vie à la gagner! On n'est pas obligé d'être utile! On est pour la retraite à 60 ans et le non allongement de la durée de cotisations: il faut être cohérent!", a-t-elle lancé.
Source : afp
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