L'Assemblée a adopté lundi la contribution de la France au budget de l'Union européenne -18,235 milliards d'euros en 2011-, lors de l'examen du projet de loi de finances 2011.
- Le débat a été dominé par un amendement du député UMP Richard Mallié qui voulait déduire de cette somme l'aide de la France à la pré adhésion de la Turquie à l'Union européenne (quelque 109 millions, d'après l'auteur de l'amendement).
M. Mallié s'est justifié en affirmant que le président de la République "a affirmé à de nombreuses reprises que la Turquie n'a pas vocation à devenir membre de l'Union européenne".
- Le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Pierre Lellouche s'est opposé à l'amendement Mallié.
"On ne saurait se réfugier derrière le président de la République pour remettre en cause une politique qui est absolument claire, qui est celle du partenariat privilégié et non de l'adhésion", a déclaré M. Lellouche.
"Le gouvernement turc le sait, l'opinion publique turque le sait. Je ne conseillerai pas une humiliation qui sera publique dans l'opinion turque (...)", a-t-il ajouté.
"Je ne suis pas dans une bulle, M. Mallié, moi aussi j'ai ce genre de considération dans ma propre circonscription", a lancé M. Lellouche.
- "Vous voulez continuer à entretenir une petite flamme anti-turque", a aussi lancé à M. Mallié le député Vert François de Rugy (Vert), qui a voté contre l'amendement. "Nous n'avons pas d'opposition de principe à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, donc à la poursuite des négociations".
- Le député PS Régis Juanico a parlé d'un amendement "malvenu, malveillant et mesquin".
Communiqué du parti socialiste
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