Si l’augmentation des moyens consacrés à la lutte contre le SIDA, le paludisme et la tuberculose (40 milliards de dollars) est une réalité, il reste beaucoup à faire pour honorer les promesses faites il y a 10 ans.
Il est urgent de penser de nouveaux mécanismes de régulation internationale, de nouvelles règles d’échanges commerciaux, une autre politique de la part des institutions financières internationales, de nouvelles ressources financières au service du développement.
L’engagement de l’Europe doit lui aussi être entier: sa relation de proximité avec le continent africain, ses valeurs humanistes et son poids économique lui en donnent le devoir.
Active dans la lutte contre le réchauffement climatique et pour la préservation de l’environnement, l’Union européenne peut aussi porter un message fort aux peuples du monde qui attendent d’elle qu’elle porte une haute idée de la civilisation humaine.
Cela nécessite de la volonté politique et que chaque Etat s’engage concrètement dans le co-développement.
Malheureusement, Nicolas Sarkozy vient de rappeler qu’il tournait le dos à l’engagement pris par la France de consacrer 0.7% du PNB au financement de l’Aide Publique au Développement, alors que Barak Obama a confirmé sa promesse de doubler le niveau de l'aide américaine au développement de 25 à 52 milliards de dollars en 2015. Avec seulement 0,47%, nous sommes loin de l’effort nécessaire.
Qui peut encore prendre au sérieux la parole d’un président de la République qui ne cesse de faire le contraire de ce qu’il proclame, y compris dans son propre pays ? Il appelle à la taxation des transactions financières à l’ONU, mais refuse, dans son pays, toute mise à contribution des revenus du capital. L’hypocrisie doit cesser et, à la veille de la présidence française du G8 puis du G20, le double discours de Nicolas Sarkozy ne laisse guère espérer que la France prenne réellement les enjeux au sérieux.
La France doit encourager les coopérations et les solidarités régionales, en Afrique en particulier.
La lutte contre la pauvreté, contre la faim, contre l’illettrisme, contre la mortalité infantile doit faire l’objet d’un engagement fort de notre diplomatie.
Il est temps de mettre fin au plus insupportable des scandales de notre temps.
- Le Parti socialiste demande au Président de la République de mettre enfin ses actes à Paris en conformité avec ses discours à New-York.
Communiqué du parti socialiste
Commentaires