La plupart des organisations étudiantes, Unef, Fage, PDE et Sud étudiant, ont vigoureusement critiqué mardi la suppression de la rétroactivité de trois mois pour l'aide personnelle au logement (APL), votée fin octobre par l'Assemblée nationale afin de faire des économies.
- Dénonçant "une nouvelle attaque contre le logement étudiant", l'Unef, la première organisation étudiante, a "appelé l'ensemble des sénateurs à voter contre la suppression de la rétroactivité des APL" lors des débats au Sénat sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS).
La disposition votée par l'Assemblée supprime la possibilité de verser les APL rétroactivement de trois mois pour les locataires effectuant leur demande après leur installation effective.
"C'est 240 millions d'euros que le gouvernement souhaite ainsi économiser sur le dos des locataires les plus fragiles, à commencer par les étudiants", a commenté l'Unef.
- Pour la Fage, deuxième organisation étudiante, cette mesure "vient porter un préjudice majeur aux étudiants, ces derniers étant, souvent du fait de leurs études, obligés de changer de logement à la rentrée".
Elle appelle également "les parlementaires à rejeter cet amendement lors de l'adoption du PLFSS 2011".
- Troisième organisation, Promotion et défense des étudiants (PDE) a "exprimé sa surprise quant à cet article du projet de loi, qui vise les populations les moins informées, ou changeant à plusieurs reprises de logement (au cours d'une) période courte, autant de caractéristiques propres à la population étudiante".
- Quant à Sud étudiant, elle "exige l'abandon pur et simple de cette mesure anti-sociale".
La secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, avait convaincu sa majorité le 29 octobre de supprimer la rétroactivité de l'APL, une mesure destinée à faire 240 millions d'euros d'économies.
Source : afp
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