Le patron des députés PS Jean-Marc Ayrault a demandé jeudi à Bernard Accoyer de "prendre l'initiative d'un plan de soutien" de l'Assemblée nationale au processus électoral qui devrait se dérouler dans les prochains mois en Tunisie après le départ du président déchu Ben Ali.
Il a par ailleurs demandé sur la chaîne Al-Jazeera la démission de la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, pour ses propos sur la Tunisie.
"Les députés membres du groupe socialiste, radical et citoyen (SRC) ont suivi avec enthousiasme les évènements qui, ces derniers jours, ont ouvert la voie d'une transition démocratique", en Tunisie écrit M. Ayrault dans une lettre adressée au président UMP de l'Assemblée.
"Afin d'aider à mettre en place les institutions qui répondent pleinement aux aspirations de la grande majorité des Tunisiens, je souhaitais vous demander au nom du groupe SRC de prendre l'initiative d'un plan de soutien de l'Assemblée nationale au processus électoral" dans ce pays, ajoute le député de Loire-Atlantique.
"Les députés SRC y apporteront leur collaboration au cas où cette proposition recevrait votre accord ainsi que celui de l'ensemble des groupes représentés dans notre assemblée", indique-t-il.
Interrogé mercredi soir sur Al-Jazeera, M. Ayrault a estimé que "la France était disqualifiée, comme l'est dorénavant Michèle Alliot-Marie, pour porter la parole diplomatique de notre pays". Il a officiellement demandé sa "démission".
L'opposition reproche à Mme Alliot-Marie d'avoir proposé à Ben Ali une aide pour le maintien de l'ordre quelques jours avant le départ de l'ex-président tunisien.
La ministre, de nouveau interpellée mercredi sur le sujet, a dénoncé des "polémiques stériles, inutiles" et "contraires à l'intérêt" de la France. Mardi, le Premier ministre François Fillon lui avait exprimé devant les députés "toute sa confiance".
Source : afp
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