Le Parti socialiste a demandé lundi 18 avril l'annulation des hausses énergétiques et notamment au Premier ministre de bloquer le prix de l'essence par décret.
"Nous demandons l'annulation des hausses. Que le gouvernement prenne vraiment la mesure de l'urgence sociale, en luttant effectivement contre la précarité énergétique avec une tarification progressive", a affirmé David Assouline, lors du point presse hebdomadaire du PS.
Cette proposition avait été formulée par le patron des députés PS Jean-Marc Ayrault, mais aussi par Ségolène Royal.
Cette possibilité a déjà été utilisée "par Pierre Bérégovoy en 1990 pour une durée exceptionnelle de six mois, se référant à l'article L 410-2 du Code du commerce", a-t-il rappelé.
"On nous parle d'une baisse du tarif de l'énergie, alors qu'il y a eu 60% d'augmentation depuis 2005 (...) le gouvernement nous fait une grande annonce qu'il n'y aura pas d'augmentation du gaz en juillet. Merci, c'est déjà bien pour ceux qui voulaient se chauffer en été", a ironisé David Assouline.
Le gouvernement britannique lui a décidé le 23 mars dernier de réduire la taxe sur les carburants (l'équivalent de la TIPP française) de un penny (1,15 centime d'euros) le litre d'essence. Parallèlement, la hausse de cette taxe est gelée.
Cette mesure coûtera au gouvernement britannique 1,9 milliard de livres (soit 2,2 milliards d'euros) cette année, mais elle sera compensée par une hausse de 20 à 30 % de la taxe prélevée sur l'extraction pétrolière en mer du Nord.
"Pour l'électricité, c'est 3% d'augmentation au 1er juillet", a-t-il fait valoir également.
"Les seuls qui ont vu leur pouvoir d'achat augmenter cette semaine sont ceux qui ne paieront plus l'impôt sur la fortune. Pour les autres, la grande majorité des salariés, c'était de la poudre de perlin-pinpin", a-t-il estimé.
Source : Nouvelobs
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