L'Assemblée a voté lundi pour le programme de stabilité et de croissance après une déclaration du gouvernement qui prévoit de ramener le déficit public de 7% en 2010 à 3% en 2013, l'opposition dénonçant "une politique d'austérité" et prévoyant 36 milliards d'impôts en plus.
Le programme, que la France va maintenant transmettre aux autorités européennes, a été adopté par 163 voix (majorité UMP/Nouveau centre) contre 74 (l'opposition de gauche).
"Nous respecterons notre engagement européen", a déclaré la ministre de l'Economie Christine Lagarde en rappelant les hypothèses de croissance (2% en 2011 et 2,25% en 2012). "Une révision à la baisse de cette hypothèse pour 2012 aurait été raisonnable", a néanmoins fait observer le député Nouveau centre (NC) Nicolas Perruchot.
Le ministre du Budget François Baroin a rappelé que le gouvernement maintenait la suppression de quelque 30.000 emplois à temps plein dans la fonction publique en 2012, en poursuivant la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Le président PS de la commission des Finances, Jérôme Cahuzac, a prévu "36 milliards d'euros d'impôts en plus en 2013 par rapport à 2010".
L'orateur PS pour le Budget, Pierre-Alain Muet, a dénoncé une "politique d'austérité massive" dont "le seul effet est de casser la croissance".
En réponse, l'UMP a attaqué le volet économique du projet PS pour 2012. "Chez vous tout est fondé sur la peur de l'échec, le repli, l'assistanat", a lancé Jérôme Chartier en visant le projet de banque public d'investissement ou les emplois-jeunes.
"Notre programme vaut bien mieux que votre bilan", a répondu la députée PS Aurélie FILIPETTI, renvoyant les députés de droite aux "promesses jamais tenues" sur le pouvoir d'achat.
Source : Afp
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