Le Premier ministre s'est exprimé avant le vote du Parlement.
«La solution politique en Libye est plus que jamais indispensable et d'ailleurs elle commence à prendre forme.» François Fillon a demandé ce mardi à l'Assemblée nationale la prolongation de l'intervention française au sein d'une coalition qui n'a pas fait plier jusqu'à présent le régime de Mouammar Kadhafi.
L'Assemblée nationale et le Sénat français seront consultés aujourd'hui par le gouvernement sur la poursuite de l'engagement des troupes en Libye. Depuis près de quatre mois, l'armée française participe à l'opération menée sous l'égide de l'Otan visant à protéger les populations civiles des forces du colonel Mouammar Kadhafi, en vertu de la résolution 1973 de l'ONU.
Malgré des critiques sur le coût – environ 100 millions d'euros jusqu'à présent, selon le ministère de la Défense – et la stratégie adoptée, les élus devraient approuver à une large majorité la poursuite de l'opération. Seul le groupe de la gauche démocrate et républicaine (GDR, PC, Verts et Parti de gauche) devrait voter contre. Cette consultation du Parlement a été organisée en application de la Constitution, qui dispose que «lorsque la durée de l'intervention excède quatre mois, le gouvernement soumet sa prolongation à l'autorisation du Parlement». La France est, avec le Royaume-Uni, à la tête de la coalition internationale menant depuis le 19 mars des bombardements aériens contre les forces de Kadhafi. Dimanche, le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a conditionné la fin de l'intervention alliée à l'instauration d'un dialogue entre le gouvernement libyen et les rebelles. Selon Saïf al-Islam, l'un des fils du colonel, le gouvernement libyen négocie avec la France. Paris a démenti toute «négociation directe» avec le régime, mais a reconnu «lui faire passer des messages»
Source : 20 minutes.fr
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