L'idée de contrats aidés rémunérés de sept heures par semaine proposés à une partie des allocataires du RSA sous peine de sanctions constitue un "défaussement du chômage sur les chômeurs", a critiqué mercredi le député PS Christophe Sirugue.
"La proposition de Marc-Philippe Daubresse -comme celle de Laurent Wauquiez qui parlait du cancer de l'assistanat!-, porte en elle le défaussement du chômage sur les chômeurs. Pourquoi faudrait-il contraindre, sous menace d'être privé du Revenu de solidarité active, un bénéficiaire à travailler si ce n'est parce qu'on pense qu'il s'est installé confortablement dans un chômage volontaire?", demande M. Sirugue dans un communiqué.
Pour le député, vice-président du groupe PS à l'Assemblée chargé de l'insertion, "les chômeurs ne sont pas les responsables du chômage, ils en sont les victimes".
Il juge aussi que "cette vieille nouveauté" n'est "pas plus réaliste que la proposition de Laurent Wauquiez", qui avait fait polémique en proposant 5 à 10 heures de travaux obligatoires non rémunérés pour les bénéficiaires du RSA.
"Même les Anglais, particulièrement allergiques à l'idée d'aide sociale, ont renoncé à ces dispositifs de travail obligatoire par pragmatisme: cela leur coûtait trop cher car ils étaient obligés de créer de faux postes", a assuré le député, se demandant "où Marc-Philippe Daubresse compte trouver les travaux d'intérêt général à effectuer pour ces 150.000 contrats futurs".
Dans un rapport remis mercredi à l'Elysée, l'ancien ministre des Solidarités actives Marc-Philippe Daubresse suggère de créer "un nouveau contrat unique d'insertion (CUI) de sept heures par semaine -une journée de travail- payées au Smic horaire", soit 214 euros nets par mois, pour une partie des allocataires du RSA, qui s'exposeraient à des sanctions en cas de refus.
Source : Afp
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