Le Parlement a adopté définitivement lundi soir, par un vote de l'Assemblée nationale, la réforme du contrôle des médicaments, destinée à empêcher la réédition d'un scandale comme celui du Médiator.
Le texte réglemente les liens d'intérêt entre les professionnels de santé et l'industrie pharmaceutique. Il renforce le suivi des médicaments par les autorités sanitaires.
La majorité de droite et du centre a voté pour ce projet de loi sur "le renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé" présenté par le ministre de la Santé, Xavier Bertrand. La gauche a voté contre, le jugeant insuffisant.
Si cette dernière salue les avancées du texte notamment l’amélioration de la transparence et la prise en compte de drame tel que l’affaire du médiator, elle regrette cependant certaines insuffisances et exprime quelques interrogations.
Le PS réclamait une réforme du financement de la formation des médecins. Il a réaffirmé que «la rupture de tout lien entre les laboratoires et les financements de la formation des médecins devrait être la règle».
Le Sénat, avait voté contre le texte, la plupart de ses amendements ayant été refusés par les députés. A l’Assemblée Nationale comme au sénat les parlementaires ont déploré l’absence de proposition concernant l’instauration d’une classe d’action qui «n’aurait pas laissé chaque patient tout seul avec son problème, sa maladie» selon Alain Vidalies. La loi n’autorise effectivement pas les victimes de médicaments nocifs à intenter une action de groupe en justice.
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