Le 25 décembre est un jour comme les autres pour eux. Manger de la dinde ou du caviar, boire un bon Bordeaux ou du Champagne n’a rien d’exceptionnel. Des cadeaux ? Eux, ils en reçoivent toute l’année. Et plus beaux que ceux que vous allez offrir ou recevoir ce soir !
Eux ? Ce pourrait être les stars du football, à l’image de David Beckham qui vient d’intégrer le PSG pour un salaire mensuel insupportable de 800 000 euros – du jamais vu dans le monde du football français ! Mais, ce n’est pas d’eux dont il s’agit ici. Ce ne sont pas les seuls qui ont vu leur pouvoir d’achat s’améliorer ces dernières années tandis que celui de la grande majorité s’est au mieux maintenu, au pire dégradé. Les grands patrons du CAC 40 semblent eux aussi ne pas avoir été touchés par la crise.
Entre 1998 et 2007, les grands patrons ont multiplié par trois leurs revenus. En 1998, ils gagnaient en moyenne 747 000 euros. Neuf ans plus tard, en 2007, ils touchaient plus de deux millions d’euros ! Dans le même temps, les salaires n’ont augmenté que de 2 à 3% par an ! En 2009, un an après le début de la crise, les revenus des patrons de la finance ont progressé de 44,5%. Cherchez l’erreur ! Aujourd’hui, les cinq patrons les mieux payés de France reçoivent entre 6 et 11 millions d’euros par an !
Et que dire des retraites ! Les retraites sont pour chacun d’entre nous une inquiétude. Il nous faut cotiser longuement pour avoir droit à une retraite digne. Eux, ils ne cotisent pas ! Ce sont les entreprises qui mettent des fonds de côté pour assurer à leurs anciens dirigeants une retraite dorée égale au moins à 60% de leurs salaires ! Sanofi-Aventis a ainsi mis de côté 140.3 millions d’euros pour payer la retraite de ses anciens patrons. Lindsay Owen-Jones, ancien patron de L’Oréal, bénéficie d’une retraite annuelle de 3.4 millions d’euros ! Visiblement, tout le monde n’est pas confronté aux mêmes difficultés.
Depuis 2008, les responsables gouvernementaux gesticulent pour baisser ces salaires indécents. Tout cela est resté sans lendemain. Le gouvernement montre chaque jour son incapacité à dompter le capitalisme financier.
Il faut aujourd’hui agir pour véritablement mettre fin à ces salaires insupportables. François HOLLANDE propose une profonde réforme fiscale pour rétablir la progressivité de l’impôt. Cela obligera les plus hauts revenus à participer vraiment à l’effort national et notamment les grands patrons qui seront imposés sur toutes leurs sources de revenus : salaire, stock-options, bonus ou autres émoluments ! Il faudra aussi lancer une réflexion sur l'encadrement de ces salaires pour qu'ils ne puissent pas dépasser un certain seuil.
En attendant que la gauche arrive au pouvoir pour changer la donne, nous vous souhaitons un bon réveillon !
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