Le président PS de la commission des Finances à l'Assemblée nationale Jérôme Cahuzac a déclaré mardi à Europe 1 qu'il fallait "supprimer" le système "injuste" du quotient familial en "le modulant", suggérant que François Hollande et Manuel Valls disaient la même chose.
"Entendons nous sur les mots et évitons les faux débats", a-t-il déclaré après que le candidat du PS eut assuré qu'il ne supprimerait pas cet avantage fiscal pour les familles, contrairement aux propos de son directeur de la communication Manuel Valls.
"Le quotient familial, c'est une enveloppe, 10 milliards d'euros. Cette enveloppe est maintenue au profit de la politique familiale. Le quotient familial, c'est aussi une distribution de cette enveloppe, qui se fait de manière particulièrement injuste car plus vous avez de revenus, plus vous avez bénéficié d'une aide au titre de cette enveloppe", a ajouté le responsable de la fiscalité dans l'équipe de campagne de M. Hollande.
"Si Manuel Valls parle de suppression, c'est parce qu'il veut, par la réforme, aboutir à une distribution qui soit juste. Et si François Hollande parle de modulation, c'est parce qu'il estime que cette enveloppe doit être distribuée selon des critères transparents et compréhensibles".
"Il faut donc moduler, c'est ce que dit François Hollande. Il faut donc supprimer, c'est ce que dit Manuel Valls, il faut supprimer un système injuste en le modulant pour le rendre juste".
Il a aussi déploré que "le candidat Nicolas Sarkozy" fasse "semblant de croire que l'enveloppe de 10 mds d'euros serait supprimée. Cela est hors de question", a assuré Jérôme Cahuzac.
S'agit-il de fausses notes dans la communication ? C'est "la faute à ceux - j'en fait sûrement partie - qui se sont exprimés de manière ambiguë. Je m'efforce de corriger cette ambiguïté si ambiguïté il y a", a-t-il souligné.
Dans un communiqué, Delphine Batho, l'une des porte-parole de la campagne, a affirmé que "la droite ne défend(ait) pas les familles, elle défend les avantages fiscaux d'une petite minorité de privilégiés, ce qui est bien différent".
"Les familles qui n'ont aujourd'hui aucune aide au travers de la fiscalité ne demandent pas l'assistanat, mais l'égalité et la justice. C'est ce qu'apportera la modulation du quotient familial proposée par François Hollande afin que ce système soit moins inégalitaire et soutienne toutes les familles", ajoute-t-elle.
Source : Afp
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