Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a annoncé lundi qu'il voulait accélérer, dès la session 2012, les sanctions contre les fraudeurs au baccalauréat. Les sanctions peuvent aller de 5 ans d'interdiction de passer un examen à des peines de prison. Il présentera un décret le 22 mars au Conseil supérieur de l'éducation en ce sens.
Luc Chatel a détaillé lors d'une conférence de presse les mesures de sécurisation du bac, qui avaient été dévoilées à la fin août, à l'occasion d'un premier rapport après une fraude lors d'une épreuve de maths du bac 2011 de la série scientifique. (Amélioration de la sûreté des locaux, sécurisation du système informatique, système de veille sur internet pour repérer les fuites, les rumeurs...). L'Éducation Nationale a donc de l'argent.
Le Ministre souhaite mettre en place d'une charte de déontologie", qui sera signée par tous ceux chargés de la préparation de l'examen, ainsi que "l'amélioration de la sûreté des locaux" ou encore "la sécurité informatique" (généralisation des clés USB codées, etc.).
Le décret prévoit la création d'une commission pilotée par le recteur, qui se réunira "dès la fin des épreuves du bac, avant le 15 juillet".
Cette décision a de nouveau été dénoncée lundi, cette fois-ci par la quasi-totalité des syndicats d'enseignants, ainsi que les lycéens de l'UNL, les parents de la FCPE et les étudiants de l'Unef qui y voient "un tribunal d'exception".
Cinq mois après l'affaire des fuites au baccalauréat, qui avait ébranlé, L'enquête s'oriente vers la piste d'une blague de potache.
Le jeune homme accusé d'avoir été à l'origine de la fuite d'un sujet de maths du bac S de juin 2011, via Internet, a été placé sous statut de témoin assisté par le juge. Le magistrat a également levé, le 21 novembre dernier, la mise en examen pour fraude au bac et le contrôle judiciaire du principal suspect.
Il a également été blanchi le 4 novembre par l'enquête disciplinaire de l'université Paris-Ouest/Nanterre où il s'est inscrit. Il pourra donc y poursuivre ses études.
Le parquet a annoncé vendredi faire appel de la décision du juge de lever la mise en examen et de lever le contrôle judiciaire.
Le Ministre entend réformer le bac car selon lui trop d’élèves parviennent à l’obtenir et certains ne le mérite pas.
Il souhaite "à l'avenir un baccalauréat qui soit recentré sur l'essentiel", "concentré sur moins d'épreuves, avec moins d'options facultatives, moins d'épreuves facultatives, sans doute un recours plus important à des contrôles continus", a-t-il ajouté. Il estime également qu'il doit y avoir des notes éliminatoires" dans les disciplines fondamentales.
Après avoir détruit l’Éducation Nationale, le gouvernement tente un dernier coup de publicité. Ne faudrait il pas plutôt se pencher sur les causes des difficultés affectant le milieu scolaire plutôt que faire des annonces qui ne participent à aucune résolution de problèmes.
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