L'information en matière d'orientation devra lutter particulièrement contre "les représentations préconçues et sexuées des métiers", souligne un amendement PS au projet de loi sur la refondation de l'Ecole voté jeudi soir à l'Assemblée.
"La lutte contre les représentations sexuées des métiers doit être un des objectifs prioritaires de la procédure d'orientation et passe avant tout par une information objective et dénuée de tout stéréotype sur les métiers", selon les auteurs de cet amendement au rapport annexé, lequel définit notamment les grandes orientations du projet de loi.
"L'idée selon laquelle il existerait des métiers d'hommes et des métiers de femmes reste solidement ancrée dans les mentalités et participe au fait que l'orientation ne soit pas toujours choisie mais subie", disent ces députés PS. "En dépit d'aptitudes identiques à celles des jeunes hommes, les jeunes filles ont tendance à moins s'orienter vers les filières scientifiques et techniques et inversement pour les filières médico-sociales", ajoutent-ils.
Tant le rapporteur du projet de loi Yves Durand (PS) que le Ministre de l'Education se sont montrés favorables à l'amendement.
A l'inverse, le député UMP Frédéric Reis a lancé que cela n'apportait "rien de neuf" et que la loi Fillon de 2005 comportait déjà des "articles précisant qu'on encourageait les filles à choisir des métiers soi disant destinés aux garçons et les garçons à diversifier leurs choix d'avenir".
Quant à Annie Genevard (UMP), elle a signalé avec un "humour" revendiqué l'existence d'une "représentation sexuée des périmètres ministériels", en invitant à regarder qui occupe les ministères des Affaires sociales ou de la Culture et qui occupe ceux de l'Economie ou de l'Education nationale.
"Vous avez raison, c'est très choquant. Dans notre pays, on a pu avoir, et tant mieux, des femmes Premier Ministre, Ministre de la Défense, Ministre de l'Intérieur, Ministre des Affaires étrangères, il n'y a qu'un ministère où il n'y a jamais eu de femme, c'est le Ministère de l'Education nationale. Je vous promets de m'en aller très vite et de vous laisser la place", a rétorqué M. Peillon sur le ton de la plaisanterie.
Source : Afp
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