Le gouvernement estime à près de 3,3 millions le nombre de salariés exerçant des métiers pénibles, surtout des jeunes, qui pourraient bénéficier du compte pénibilité mis en place par la réforme des retraites, pour limiter l’impact sur leur santé ou partir plus tôt à la retraite. Ce chiffre représente 18,2% des salariés du privé.
Ces salariés exercent des métiers pénibles, définis par dix critères comme les contraintes physiques (manutention de charges, postures pénibles), le rythme de travail (travail de nuit ou répétitif) ou l’environnement agressif (bruit, agents chimiques). Les jeunes sont les plus touchés par la pénibilité : 20,4% des moins de 25 ans sont exposés à au moins un de ces critères, qui concernent 12,29% des salariés de 60 ans et plus.
Ils travaillent principalement dans les secteurs du commerce, de la réparation automobile et motocycle (569.000 salariés), de la construction (374.000) des transports et entreposage (345.000) et des activités de services administratifs (303.000). Les seuils précis - durée, fréquence et intensité d’exposition - pour chacun des critères tout comme le barème du dispositif feront l’objet d’une concertation avec les partenaires sociaux avant la publication d’un décret. La réforme des retraites sera examinée à l’Assemblée nationale à partir du 7 octobre.
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