L'Assemblée nationale a décidé vendredi que le service public de l'orientation professionnelle devrait lutter "contre les stéréotypes de genre", un vote qui s'est fait sans débat.
Au troisième jour de l'examen de la réforme de la formation professionnelle, "plus personne n'a peur de l'expression stéréotypes de genre", a lancé la députée Ségolène Neuville, défendant un amendement signé avec plusieurs de ses collègues socialistes, dont des membres de la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée.
"Chacun a bien compris les enjeux" alors que "des préjugés, des clichés tendent à favoriser l'orientation selon que l'on est une femme ou un homme", a poursuivi cette élue des Pyrénées-Orientales.
Le projet de loi prévoyait déjà que "le service public de l'orientation tout au long de la vie" devrait concourir "à la mixité professionnelle". C'est insuffisant, a estimé Mme Neuville, puisque par exemple dans la grande distribution il y a une mixité professionnelle mais "les femmes sont souvent caissières, les hommes souvent chefs".
"Cette sexualisation des métiers est en partie responsable des inégalités salariales tout au long de la vie mais aussi des inégalités entre les femmes et les hommes à la retraite", ont aussi motivé les députés dans leur amendement, en faveur duquel se sont prononcés gouvernement et rapporteur. Ni eux ni l'opposition ne sont davantage intervenus avant son vote.
Le texte adopté stipule que le service public de l'orientation "concourt à la mixité professionnelle, en luttant contre les stéréotypes de genre".
Source : Afp
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