Les entreprises devraient embaucher davantage en 2014 que les années précédentes, selon une enquête réalisée auprès de 400 000 entreprises sur les « besoins en main-d'œuvre » par Pôle emploi. Le nombre de projets de recrutements progresse de 5,4% par rapport à 2013.
L’augmentation est surtout le fait des entreprises de 50 salariés et plus. Tous les secteurs ne seront pas touchés de la même façon. Le tertiaire est le plus demandeur, notamment les services aux particuliers, aux entreprises et le commerce. Il représente près des deux tiers des projets de recrutement (64 %) et les intentions d'embauche y sont en hausse de 4 %. Les plus fortes augmentations concernent la construction (+ 11 %) et l'ensemble industries agroalimentaires et agriculture (+ 10 %).
Les métiers les plus recherchés par les employeurs sont les viticulteurs et les cueilleurs (plus de 100 000 projets d'embauche cette année), les agents d'entretien (76 000) et les animateurs socioculturels (72 000), essentiellement pour des emplois saisonniers. Viennent ensuite serveurs, apprentis de cuisine, agriculteurs et ouvriers agricoles, aides à domicile ou ménagères, aides-soignants, manutentionnaires, vendeurs ou employés de libre-service.
Ces emplois, souvent peu qualifiés, illustrent « le poids structurellement fort des activités touristiques et des services à la personne dans le tissu économique français », relève Pôle emploi.
Pôle emploi estime que près de la moitié des recrutements envisagés sont des « emplois durables » (CDI ou CDD d'au moins six mois).
Les grandes métropoles, le littoral atlantique, le sud de la France et les Alpes sont les pôles les plus dynamiques en terme d'embauches prévues.
Dans l’ensemble, les employeurs sont moins nombreux à redouter des difficultés de recrutement : 34,7 % des projets d'embauches sont jugés difficiles, en raison d'une pénurie de candidats ou faute de qualification, contre plus de 40 % en 2013. 49 % des projets sont jugés difficiles dans la construction selon Pôle emploi.
Chaque année, en France, il y aurait entre 116 000 et 300 000 emplois non pourvus, selon le gouvernement, faute d'adéquation entre l'offre et la demande. Un chiffre toutefois difficile à évaluer. Les métiers avec les plus fortes difficultés de recrutement sont les informaticiens les aides à domicile, les cuisiniers ainsi que des animateurs sportifs.
Cette étude est encourageante d’autant plus que l'Insee prévoit une stabilisation du chômage.
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