Les soins dentaires constituent une exception au sein de notre système de prise en charge : la part prise en charge par la Sécurité sociale est inférieure à celle prise en charge par les organismes complémentaires (37% contre 40,3%), et les ménages subissent un reste à charge élevé (22,7%, contre 10% en Allemagne). Cette situation conduit à un renoncement élevé aux soins dentaires, y compris dans les classes moyennes. D’après la Cour des comptes, les soins dentaires concentrent à eux seuls près de la moitié des renoncements aux soins. Par rapport à nos voisins européens, 2 fois plus de Français renoncent aux soins dentaires pour des motifs financiers.
C’est pourquoi le gouvernement lance, « dans le cadre des négociations conventionnelles qui s’ouvrent » avec les dentistes, « un plan pluriannuel ambitieux pour l’accessibilité des soins dentaires ». Il s’agit « de réduire le coût qui reste à la charge des patients, en limitant le coût des prothèses et en revalorisant la rémunération de certains soins conservateurs » dans une logique de prévention. Ces évolutions seront complétées par des actions ciblées : prévention chez les jeunes, meilleure valorisation des consultations pour les personnes âgées et les personnes handicapées. Si les négociations devaient échouer, « le gouvernement prendrait ses responsabilités » a promis Marisol Touraine.
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