Le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Jérôme Cahuzac, estime que "l'objectif" de la réforme fiscale voulue par le président Nicolas Sarkozy est "d'alléger la fiscalité des plus aisés des Français", dans une tribune au Monde daté de vendredi.
"L'apparence sera celle d'une réforme de l'imposition du patrimoine, nécessaire, paraît-il, pour rapprocher notre fiscalité de celle de l'Allemagne (...). La réalité sera de faire ce que (Nicolas Sarkozy) n'avait pas osé en 2007 et d'en finir avec l'ISF", écrit-il.
Selon le député du Lot-et-Garonne, "comme avec le paquet fiscal, l'objectif est bien celui d'alléger la fiscalité des plus aisés des Français".
"A ce projet présidentiel, que l'on peut craindre très limité, l'on doit opposer une réforme de la fiscalité du patrimoine qui respecterait trois exigences: justice, rendement et efficacité économique", souligne-t-il.
"La fiscalité du capital représente 8% des recettes en France, contre 11% aux Etats-Unis et 12% en Grande-Bretagne", d'où des "marges de manoeuvre au profit des salariés", ajoute M. Cahuzac, pour qui "la justice ne trouvera pas son compte dans la suppression de l'ISF, même couplée à celle du bouclier fiscal".
C'est en fait, plaide-t-il, "l'imposition des revenus du capital, dividendes et plus-values qui doit être réformée". "Il faudra également élargir la réflexion à la fiscalité des donations et successions".
Source : afp