Les députés ont montré jeudi une belle unanimité pour la défense de la truffe française en adoptant un amendement prévoyant de mieux informer le consommateur lors de la commercialisation de produits contenant des truffes ou des arômes en imitant le goût.
"Alors que notre agriculture est soumise à une forte concurrence internationale, notamment de la truffe chinoise, il n'est pas obligatoire d'indiquer la provenance de la truffe utilisée pour une préparation ni même la façon dont elle est utilisée", a fait valoir le défenseur de l'amendement, Richard Mallié (UMP).
Les socialistes Germinal Peiro et François Brottes sont venus à la rescousse en présentant des amendements similaires pour la défense de la "truffe française, ce produit emblématique de notre agriculture et de notre gastronomie".
Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire, comme le rapporteur UMP Michel Raison, se sont déclarés également favorables au texte voté dans le cadre de la loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche.
Il existe en France différentes variétés de truffes - tuber melanosporum, truffe brumale, truffe de Bourgogne, truffe blanche...- et, avec des prix au kilo pouvant varier de 100 à 1.500 euros, il est difficile, pour les consommateurs de faire la distinction.
Le texte voté précise par exemple que les dénominations "truffé" ou "à la truffe" seront réservés aux produits contenant un minimum de 3% de truffe.
De même, il faudra que soit précisé sur le produit le nom usuel de l'espèce de truffe utilisé dans le produit.
- Dans ce premier volet du projet consacré à la nutrition, les députés ont également voté à l'unanimité deux dispositions: l'une demandant que soient "privilégiés", dans la restauration collective - établissements scolaires mais aussi crèches et hôpitaux - "les produits de saison", l'autre demandant que ces produits bénéficient de "circuits courts".
En revanche, les députés ont repoussé une proposition d'Yves Cochet (Verts) qui souhaitait l'instauration d'une "journée végétarienne" dans la restauration collective.
L'ancien ministre de l'Ecologie a fait valoir que consommer trop de viande nuisait à la santé tant des personnes que de la planète, la viande étant beaucoup plus "énergivore" que les céréales.
La discussion du projet de loi devait s’est poursuivie dans la soirée de jeudi et vendredi.
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