Ségolène Royal a insisté, dès son arrivée à Berlin lors de sa dernière visite cette semaine, sur sa "volonté la plus profonde de donner au couple franco-allemand la force d'initiative qu'il a perdue", souhaitant "renouer avec le volontarisme politique d'Helmut Kohl et François Mitterrand".
"La rencontre avec Angela Merkel, la chancelière de l’Allemagne, s'est déroulée dans un climat très chaleureux avec même une certaine complicité. Je ne vois pas de divergences avec elle, le courant est très bien passé, j'apprécie chez elle son coté courageux, c'est une femme très pragmatique. J’estime que nous partageons une même vision de l'efficacité et du pragmatisme de l'action politique".
La discussion a porté, en particulier, sur la relance de l'Europe, la réforme des institutions, le dossier Airbus : "l'Europe par la preuve, c'est montrer que l'Europe est capable de sauver Airbus".
Concernant Airbus, Ségolène Royal rappelle : "J'étais la première à demander à l'Etat actionnaire d'assumer ses responsabilités" et de "recapitaliser l'entreprise" et se félicite: "J'observe aujourd'hui que tout le monde s'aligne sur cette prise de position".
"On doit cette évolution aux salariés", français et allemands, estime Ségolène Royal, mais aussi à "l'initiative des régions", qui a "incité l'Etat français à bouger". "Je m'en réjouis".
Pour elle, "sur un sujet comme celui-ci, aussi crucial, stratégique pour l'industrie française et l'industrie européenne, il n'y a plus ni droite ni gauche".
Ségolène Royal, apporte aussi son soutien à l'objectif de la présidence allemande de l'Union Européenne de 20% d'énergies renouvelables dans la consommation énergétique de l'Union Européenne en 2020.
"Avant de ressaisir les opinions (lors de la ratification d'un nouveau texte par les citoyens), l'Europe doit faire ses preuves notamment sur la recherche, l'environnement, la santé, les pouvoirs publics, montrer que l'Europe est utile et efficace".
Ségolène Royal a assuré aux Français de Berlin, qu'elle n'instaurerait pas, si elle était élue, de "contribution fiscale des Français de l'étranger".
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