Lorsque l’intervention américano-britannique débute, le 20 mars 2003, Nicolas Sarkozy devient subitement muet. Alors que la classe politique française quasi unanime fait connaître sa désapprobation, Pierre Lellouche, son très atlantiste conseiller diplomatique, fait savoir que Nicolas Sarkozy, lui, désapprouve... la désapprobation française.
Un an après, en avril 2004, Nicolas Sarkozy se rend aux Etats-Unis. Finis les silences rentrés de l’année précédente! Nicolas Sarkozy met en scène son admiration pour les Etats-Unis. Le message est clair: il faut se garder de critiquer la guerre en Irak, ne pas importuner les autorités américaines avec ce conflit. En septembre 2006, il va plus loin dans son allégeance, n’hésitant pas à dénoncer « l’arrogance » de la France, dans l’antichambre du bureau ovale américain.
Nul ne peut éluder la question: qu’aurait fait Sarkozy, s’il avait été président de le République en 2003? Nul doute que son allégeance à la politique américaine l’aurait conduit à engager la France dans le conflit irakien. Un conflit qui s’est transformé en une guerre civile et qui alimente désormais la vindicte terroriste.
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