Ségolène Royal demande que les plus-values réalisées par l'ancien PDG d'Airbus et l'actionnaire Lagardère à l'occasion des cessions de parts intervenues avant l'annonce des difficultés d'Airbus soient reversées à cette entreprise, de même que les indemnités de départ exorbitantes perçues par l'ancien PDG.
Par ailleurs, elle renouvelle son engagement :
- d'encadrer par la loi le montant et les conditions de versement des rémunérations des dirigeants, en particulier les stock-options et les indemnités de départ de toutes natures,
- d'assurer la pleine transparence de ces avantages en rendant obligatoire leur publication.
La richesse d'une entreprise, c'est d'abord la compétence et l'investissement de ses salariés. Ce sont eux qu'il faut sécuriser et respecter. Le comportement des dirigeants doit donc être responsable et exemplaire.
Il faut rappeler que la crise d’Airbus aura rapporté à Noël Forgeard, ancien PDG de l’avionneur, responsable s’il en est de la situation (avec 10 000 suppressions d’emplois à la clef)11 millions d’euros. Revue de détail: 6 mois de préavis=1,2 millions; indemnité de départ=4,9 millions; prime de non-concurrence=2,4 millions; revente d’actions avant la chute du cours=2,5 millions.
Il faut aussi rappeler que Serge Tchuruk chez Alcatel-Lucent a bénéficié d’un parachute doré de 5,7 millions d’euros en ayant à son actif 12 500 suppressions d’emplois.
Il faut rappeler enfin que François Bayrou découvre le problème et ne propose rien. Le 10 avril, dans le Pas-de-Calais, il a claironné qu’il fallait sanctionner les mauvais comportement de certains patrons, mais sans préciser comment concrètement !
Et pour cause, il n’y a rien sur la question dans le document de référence un peu consistant à l’UDF, le projet législatif de l’UDF.
Ne parlons pas de Nicolas Sarkozy, néo-libéral de service et spécialiste lui du franc "laisser faire".
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