Ségolène Royal, candidate socialiste à la présidentielle, s'est engagée mardi, si elle est élue, à ce que la présidence de la République devienne "économe" des deniers publics et "transparente", détaillant cinq décisions qu'elle prendrait.
Dans une déclaration à la presse à son QG de campagne, Ségolène Royal a annoncé que le budget de l'Elysée serait désormais soumis "au débat parlementaire, dans le cadre de la loi de finances, dans la totalité et la précision des dépenses", au nom de la transparence.
Le budget de l'Elysée fera l'objet d'un "contrôle de la Cour des comptes".
En outre, "toutes les dépenses à caractère privé (déplacements, vacances, prise en charge de la famille ou des amis) seront désormais interdites à la présidence de la République comme à tous les ministres". "Il n'y aura plus de ministre logé, nourri, blanchi aux frais du contribuable dans les ministères", a-t-elle prévenu.
Quatrième mesure, Ségolène Royal s'est fixée pour objectif de "réduire de moitié les frais de réception" de la présidence, ce qui n'empêchera pas de pouvoir "incarner la grandeur de la France".
Enfin, a-t-elle annoncé, "une commission va évaluer l'inventaire des propriétés publiques qui dépendent de l'Elysée et des ministères, fera la clarté sur le coût de l'entretien de l'ensemble de ces propriétés et proposera l'ouverture au public de tous les parcs et jardins" qui en dépendent.
"La présidence de la République doit devenir économe et transparente. Un euro dépensé sera un euro utile", a affirmé la candidate du PS, critiquant "une profonde opacité" des comptes de la présidence de la République. Selon elle, "il faut mettre fin à cette dérive monarchique qui consiste à faire croire qu'un chef de l'Etat peut dépenser l'argent public sans contrôle et sans limite".
Ségolène Royal a fait valoir que "de 1995 à 2006, le budget de la présidence a augmenté de 798%"!
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