Un exercice normal de la démocratie réclame le respect de quelques règles, et en particulier, en absence d'une pluralité de quotidiens, d'une "obligation de retenue" et d' un "minimum d'objectivité" de la part du journal qui se trouve en situation de monopole. Ce "minimum" ne peut pas être décrété, octroyé ou concédé par une seule partie. Il doit être reconnu, par une majorité d'acteurs locaux, après le constat d'une pratique régulière et authentique.
La situation est maintenant devenue à Moulins, depuis quelques mois, particulièrement détestable.
Nous avons donc maintenant choisi, pour éclairer le citoyen, de refuser de nous taire. Chaque fois que nous relèverons un manquement à l'équité, nous écrirons et nous le ferons très largement savoir.
Notre choix est de participer à l'information du public avec l'espoir de le voir tirer, avec lucidité, des conclusions, y compris dans le choix de ses lectures régulières.
Régulièrement, nous faisons un point de la situation :
Aujourd'hui : le pont furtif...
Voici la copie d'une lettre en date du 20 mars 2008, signée par Guy Chambefort, député-maire et adressée au rédacteur en chef du journal "la Montagne" à Clermont-Ferrand.
« Monsieur le Rédacteur en Chef,
Le mardi 19 février 2008 votre édition de Moulins titrait, photo à l'appui, à la une, "Le second pont de Moulins est lancé" avec le commentaire suivant "Pierre-André Périssol a fait adopter vendredi en conseil d'agglomération, le financement avec le Département d'une étude pour un second pont".
Une information reprise comme suit en page 10 "Et Pierre-André Périssol a sorti, après le multiplexe, le deuxième gros atout de son programme en faisant voter, vendredi soir en conseil d'agglomération, le financement d'une étude, avec le Conseil Général, pour réaliser un second pont sur l'Allier à Moulins".
Cette information était fausse comme le confirment la délibération et le rapport de présentation ci-joints soumis au conseil communautaire au cours de ladite réunion.
Vous constaterez par vous-même qu'il n'y est aucunement question d'un second pont.
J'aurais pu croire à une erreur si le rectificatif que j'avais demandé de publier n'avait pas fait l'objet d'un refus.
Cette relation d'une décision qui n'a jamais existé et ce à moins de 3 semaines des élections municipales ne manque pas d'interpeller.
Par conséquent, de là à penser que c'est de façon délibérée que l'on a donné une information inexacte… et pour cause puisque le sujet n'a pas été évoqué par le Conseil Communautaire.
Je vous demande donc de bien vouloir me faire connaître votre avis sur ce fait et les conséquences que vous entendez en tirer car je ne doute pas que vous ayez le souci de rétablir la vérité auprès de vos lecteurs.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Rédacteur en Chef, l'expression de mes sentiments distingués »
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