François Hollande a estimé, à l'Assemblée Nationale, mardi que le discours sur l'emploi du président Nicolas Sarkozy à Rethel (Ardennes) était un "meeting de campagne" avec "beaucoup de promesses verbales, de « moi- je », et de « yaka », mais aucune "mesure décisive".
Morceaux choisis :
- « Mais il n'y a pas de mesures décisives pour les Français, dans l'inquiétude, dans le doute, et qui s'interrogent sur la croissance et l'économie ».
- « Il a réinventé les contrats aidés et promis des Contrats de transition professionnelle (CTP) sans en dire le nombre. Avouez que dans ce contexte, c'est assez peu »
- « Le discours de Rethel est un "meeting de campagne" ».
- « Nicolas Sarkozy a fait un discours de campagne... mais il n'a rien donné aux Français ».
- "Nicolas Sarkozy ne pratique pas la politique mais la magie. Il pense que ses mots suffisent à faire une politique".
- "Les seules mesures concrètes, c'est 100.000 emplois aidés de plus. Mais il y en avait eu 200.000 de supprimés ces dernières années ».
- "La seconde mesure, c'est le contrat de transition professionnelle pour les victimes de licenciement. Aujourd'hui, à peine 4.000 sont bénéficiaires du dispositif. Il nous a dit qu'il allait en faire plus sans nous dire combien" ».
- "Je comprends que Nicolas Sarkozy veuille le dimanche aller sur les Champs-Elysées faire ses courses".
- "Est-ce que cette idée de travailler le dimanche correspond à l'attente principale? Franchement les Français veulent travailler toute la semaine".
- "On juge les responsables non sur leurs promesses mais sur leurs résultats. La culture du résultat n'est pas favorable à Nicolas Sarkozy".
- "Il voulait être le président du pouvoir d'achat, il est en berne. Il voulait être le président du plein emploi, c'est le chômage. Il voulait être le président des comptes publics rétablis, c'est l'endettement".
Pour sa part, le député PS Alain Vidalies a accusé le chef de l'Etat de "détournement de concept" en évoquant la "sécurité sociale professionnelle": "derrière ce joli projet, il n'y a que plus de précarité et pas grand chose pour les salariés"
Dans un communiqué, les socialistes ont décliné leurs 10 propositions "pour l'emploi et le pouvoir d'achat", dont "la suppression du mécanisme de défiscalisation des heures supplémentaires", et la "modulation de l'impôt sur les sociétés pour favoriser l'investissement productif".
Lire l'article "...le grand retour du traitement social du chômage" en cliquant ici
Lire le détail des "10 propositions socialistes pour l'emploi et le pouvoir d'achat "en cliquant ici
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