Le président de l'Assemblée Bernard Accoyer (UMP) a demandé l'arbitrage de Nicolas Sarkozy et François Fillon, au plus fort des tensions droite-gauche -et au sein de la majorité- sur le dossier brûlant de l'hôpital (ainsi que sur celui du réglement de l'Assemblée...).
M. Accoyer a précisé qu'il rencontrerait, à sa demande, le Premier ministre à Matignon, puis le chef de l'Etat à l'Elysée.
- Lundi, face à la grogne du monde médical, M. Sarkozy a annoncé que le gouvernement allait substantiellement modifier le texte hôpital, notamment en faisant une plus grande place aux médecins dans la gouvernance.
A cet effet, le gouvernement va déposer des amendements à l'occasion de l'examen par les sénateurs du projet de loi Bachelot de réforme de l'hôpital, qui a débuté mardi.
Le texte a déjà été voté par les députés, mais le gouvernement a pour l'instant décidé que malgré, ces changements, le texte ne ferait l'objet que d'une seule lecture par chambre (procédure d'urgence).
Pour M. Accoyer, cela peut "soulever un problème institutionnel mais également la question de la place des (députés) dans l'élaboration de la loi".
"Je pourrais, éventuellement, si des modifications introduites par le Sénat le justifiaient, demander au gouvernement une nouvelle lecture, ici, à l'Assemblée", a-t-il mis en garde.
- Bernard Accoyer (UMP) a déclaré mercredi à l'issue de ses entretiens à Matignon puis l'Elysée que Nicolas Sarkozy et François Fillon étaient d'accord pour une nouvelle lecture du texte sur l'hôpital à l'Assemblée si le Sénat le "modifiait considérablement".
Le président "a été particulièrement attentif à ce que les députés ne soient pas mis devant le fait accompli devant un texte qui aurait été profondément modifié sans qu'ils aient eu à l'examiner", a indiqué le président de l'Assemblée à la presse.
A la question "est-il d'accord pour un retour du texte à l'Assemblée?" M. Accoyer a répondu "la réponse est oui et le Premier ministre également".
afp
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