Commandé à l’issue du sommet social du 18 février, le rapport du directeur général de l’Insee, Jean-Philippe Cotis, sur «Le partage de la valeur ajoutée, le partage des profits et les écarts de rémunération en France», a été remis cette semaine au chef de l’Etat.
Premier enseignement: la part des salaires dans la richesse produite chaque année est « plutôt stable » en France depuis vingt ans.
Concernant les écarts de salaires, on apprend que ceux-ci se sont fortement creusés depuis dix ans. Alors que les rémunérations des personnes les mieux payées augmentaient fortement, les Français ont majoritairement connu une stagnation de leurs salaires nets.
Par ailleurs, le montant des dividendes versés aux actionnaires a quasi été multiplié par cinq depuis 1993.
En moyenne, selon le rapport, voici comment se répartissent les profits des grandes entreprises:
- un peu plus d’un tiers est versé aux actionnaires (36 %),
- une grosse moitié est réinvestie dans l’entreprise (57 %)
- et le reste revient aux salariés sous forme de participation et d’intéressement (7 %).
Nous sommes donc loin de la règle des « trois tiers », dont Nicolas Sarkozy s’était fait le défenseur en février.
A l’époque, le chef de l’Etat avait été clair: « Sur 100 de bénéfice, il devrait y en avoir 33 qui reviennent aux salariés, 33 qui vont à l’actionnaire et 33 qui servent à être réinvestis dans l’entreprise. »
Le rapport Cotis tombe à point pour nourrir les négociations entre les partenaires sociaux sur le partage des bénéfices et qui doivent aboutir avant l’été.
( Le Parisien)... Pour lire,cliquez ici
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