23 juin 1848: Paris se barricade
La fermeture des Ateliers nationaux entraîne des émeutes de la faim violemment réprimées à Paris.
Agissant comme une œuvre de bienfaisance destinée à aider les chômeurs à subsister, les ateliers de bienfaisance ont été créés quelques mois plus tôt, fin février. Les élections d’avril – les premières au suffrage universel – apportent contre toute attente une majorité conservatrice à l’Assemblée, méfiante à l’égard du peuple ouvrier de Paris.
Celle-ci proclame solennellement la République mais prend des mesures pour réduire l’agitation ouvrière, dont la suppression des Ateliers Nationaux.
120 000 sont privés de travail et 20 000 d’entre eux commencent à édifier plus de 400 barricades.
Elles sont littéralement écrasées par le générale Louis-Eugène Cavaignac, même si à l’Est de la capitale, entre Bastille et Nation, elles résistent.
On y voit Monseigneur Denis Affre, archevêque de Paris s’interposer entre la troupe et les soldats et s’écrouler sous les balles des soldats.
En trois jours de combats qui préfigurent ce que sera vingt ans plus tard la Commune, on compte 4 000 morts parmi les insurgés et 1 600 parmi les forces de l’ordre.
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