Compte rendu des tables rondes organisées par M. Guy Chambefort, député de l’Allier
Tables rondes des 2 et 3 avril 2009 du Lycée Technique Jean Monnet d’Yzeure
et du Lycée Anna Rodier de Moulins
Le rapport d'information de la Mission d'information sur la réforme du lycée présenté par le député Benoist Apparu est disponible sur le site de l' Assemblée Nationale.Dans les travaux en commission des Affaires culturelles, familiales et sociales, il faut rechercher le rapport d'information n° 1694 et son annexe 4.
Cliquez ici et cherchez dans l'importante annexe 4.
Nous vous avons tenus au courant de l'implication de Guy Chambefort dans un article précédent et aussi vous pourrez accéder à la copie de la partie d'annexe 4 le concernant sur la page suivante.
– Organisation des parcours scolaires
Le parcours scolaire sciemment décidé par les élèves nécessite de leur part un minimum de culture générale et un niveau de maturité suffisant. Simultanément, afin qu’ils puissent se fixer des objectifs de carrière, l’information mise à leur disposition doit être la plus large possible sans être redondante. Le problème de l’existence de stages permettant un regard sur la vie professionnelle est alors posé car le contexte économique fait que l’accueil dans les entreprises s’avère de plus en plus délicat.
Les équipes pédagogiques sont très réservées sur une spécialisation trop précoce qui si elle se faisait induirait obligatoirement la création de classes passerelles permettant une correction de parcours.
– Organisation des études
L’organisation des études, plutôt leurs réorganisations ne passe pas par la réduction d’horaire annuel compte tenu de la lourdeur des programmes. Vouloir amener toute une classe au même rythme à un même niveau n’est certainement pas la solution.
Le service des enseignants tant en termes de méthodes que de contenu doit permettre de mieux intégrer l’aide aux élèves et le travail en petits groupes. La généralisation de « cours à façon » ou de modules serait un plus dans le cursus scolaire de l’élève. Une prise en compte de critères objectifs tendant à une répartition plus juste (adaptation des horaires en fonction des disciplines enseignées et des effectifs par classe) est vivement souhaitée.
L’essentiel devant être fait en classe, cela passe par l’augmentation des heures de classe à adapter avec plus de souplesse.
– Orientation
L’orientation étant un métier à part entière et bien que ce domaine dépende de spécialistes (CIO…) un professeur de la filière peut s’investir (pour l’enseignement général, l’approche est très certainement différente). L’organisation de salons présentant les métiers serait plus « profitable » aux élèves que celle qui se pratique actuellement et dont l’efficacité reste à démontrer (présentations des lycées et de leurs spécificités).
Avant tout, il faut que l’élève soit demandeur, à la recherche d’information, en quelque sorte acteur dans le choix de sa spécialité. Sur ce point, le manque de maturité est évoqué rejoint par le fait que le milieu familial n’assume pas toujours le relais dans l’éducation de leurs enfants. C’est ainsi que les professeurs se sentent responsables dans la démarche de la procédure de validation des vœux que certains élèves ne peuvent assumer.
La prise de décision est donc un «moment» important pour les jeunes et les professeurs. Le maintien de l’aide à l’orientation par les professeurs est indispensable simultanément à l’implication d’un réseau de professionnels. Reste posé le problème de l’horaire consacré à cette démarche.
L’orientation est un réel problème pour les équipes pédagogiques !
Qui doit être responsable et comment opérer ?
– Modernisation du fonctionnement des lycées
Bien que le milieu scolaire reste le dernier endroit où il existe des repères, les lycées reflètent l’image de la société en concentrant les mêmes inégalités. La modernisation de leur fonctionnement est une vraie question politique dans le sens noble du terme.
À cela s’ajoute un nécessaire rééquilibrage des filières qui doit être opéré à la fois dans le grand public et dans la profession car la dévalorisation des métiers manuels perdure. Le problème des familles qui « déposent » leurs enfants au lycée de plus en plus prégnant fait que les dossiers administratifs, de bourses, d’orientations sont pris en charge par les administrations et les équipes pédagogiques. De plus, la législation est telle que la pression est forte pour les professeurs tant au niveau de l’encadrement que de la responsabilité limitant de fait l’objectif de meilleure autonomie des élèves.
Reste donc à définir le vrai rôle du Lycée !
Qui doit relayer les familles ?
Si cette responsabilité est du domaine de l’école, il faut le dire et en tenir compte dans la modernisation de son fonctionnement (vigilance sur l’effectif par classe, approche différente de l’autorité, taille des établissements…) et enfin se poser la question de l’adéquation des diplômes demandés à la profession et du salaire
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