Le déficit du régime général (salariés) de la Sécurité sociale pour 2009 pourrait se situer entre 20 et 21,3 milliards d'euros en 2009,soit environ le double du déficit (10,5 mds) prévu dans le budget Sécu voté à l'automne, a-t-on appris mardi de source parlementaire.
Cette aggravation du "trou" de la Sécu a été annoncée par la députée UMP Marie-Anne Montchamp, lors d'une communication devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale.
"L'effet de moindres recettes pourrait donc porter le déficit du régime général entre 20 et 21,3 mds d'euros en 2009", peut-on lire dans le document de l'élue du Val-de-Marne, communiqué à l'AFP. "En se fondant sur la fourchette basse, le "déficit de crise" atteindrait 7,7 mds d'euros".
En fin d'après-midi, le site Lefigaro.fr avait évoqué un déficit compris entre "19,5 et 21 mds d'euros".
En mars, le ministre du Budget, Eric Woerth, avait déjà révisé à la hausse le déficit prévu pour la Sécu, qu'il avait estimé "entre 17 et 18 mds d'euros en 2009".
L'aggravation du déficit est principalement liée au ralentissement de la masse salariale. "Dans l'hypothèse d'un prolongement de la situation enregistrée au cours de l'année 2009, l'évolution de la masse salariale en moyenne annuelle pour 2009 pourrait donc s'établir entre -0,65 et -1,3%", note Mme Montchamp.
Selon elle, la branche maladie respecte toutefois "globalement ses objectifs" et l'année 2009 devrait se traduire par de "moindres dépenses" (environ 820 millions d'euros) sur la branche vieillesse.
"Une économie de l'ordre de 100 millions d'euros devrait être réalisée sur les départs anticipés pour carrière longue. Le durcissement des conditions d'accès au dispositif devrait faire passer le nombre de bénéficiaires de 120.000 en 2008 à 35.000 en 2009", selon Mme Montchamp.
En outre, "du fait d'une inflation moins élevée qu'anticipé, la revalorisation des pensions devrait être moins accentuée, permettant une économie de l'ordre de 720 millions d'euros".
Au final, "l'année 2009 se clôturera sur le constat d'un déficit important du régime général", avec une dette cumulée "pouvant dépasser 100 milliards d'euros au 31 décembre 2009" soit "1.700 euros à la fin de l'année" pour "chaque Français".
afp
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