16 juillet 1942: Rafle du Vel’d’Hiv’
Sur l’ordre de René Bousquet, secrétaire général de la police au ministère de l’Intérieur,13 000 juifs dont 4 051 enfants, sont arrêtés au petit matin par la police française.
La rafle du Vel’ d’Hiv’ est organisée par le gouvernement de Vichy de manière spontanée, sans que les autorités allemandes n’aient donné l’ordre de mettre en œuvre une telle opération.
La circulaire du directeur de la police municipale Emile Hennequin avait spécifié que les opérations devaient être effectuées "avec le maximum de rapidité, sans paroles inutiles et sans aucun commentaire". Les enfants ne devaient pas être confiés aux voisins mais emmenés en même temps que les parents.
Aussitôt raflés, les célibataires et les couples sans enfants sont conduits directement au camp de Drancy, ouvert en août 1941, en vue d’une déportation rapide vers Auschwitz.
Les familles sont dans un premier temps emmenées au vélodrome d’hiver. Elles sont parquées dans la salle de sports où elles restent plusieurs jours dans des conditions épouvantables, car rien n’a été prévu pour elles, ni sanitaires, ni eau, ni nourriture, ni matelas. Les gens, qui n’avaient eu le droit d’emporter que deux bagages dont un de vivres, s’entassaient sur les gradins parmi les pleurs des enfants et les odeurs d’excréments.
Les prisonniers seront ensuite conduits dans les camps d’extermination.
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