18 septembre 1981 : abolition de la peine de mort en France
Les députés français adoptent par 369 voix contre 113 le projet de loi de Robert Badinter abolissant la peine de mort.
La France détenait ce dernier privilège, avec la Turquie, en Europe occidentale de pouvoir exécuter des citoyens condamnés à la peine capitale.
Les trois dernières exécutions furent celle de Christian Ranucci, le 28 juillet 1976, de Jérome Carrein, le 23 juin 1977 et finalement celle de Hamida Djandoubi, le 10 septembre 1977.
Le 18 septembre 1981, à Paris, l’Assemblée Nationale vote la loi d’abolition sous la présidence de François Mitterrand.
Dès la promulgation de la loi, le Garde des Sceaux ordonne l’enlèvement des guillotines. Deux « veuves » existaient encore en France, l’une située à Fresnes, l’autre à Vernon. Elles finiront leur carrière dans un fort militaire désaffecté, alors qu’aucun musée n’a eu le mauvais goût de les recevoir.
Le vote en 2ième lecture avait donné lieu à un plaidoyer historique du ministre de la Justice. L’ancien avocat Robert Badinter souligne qu’un pays « épris de libertés avoue son impuissance et réduit son influence civilisatrice » en conservant la peine de mort, qui « entérine une faillite sociale ».
Le Garde des Sceaux rappelle que le Conseil de l’Europe et l’Assemblée des Communautés européennes se sont prononcés sans ambigüité contre le maintien de la peine de mort.
Fervent adversaire de la peine de mort, Jacques Chirac conclut sa présidence en constitutionnalisant son abolition.
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